On retrouve les premières traces de culture de la vigne algérienne dans l'Antiquité, sous la domination de la Phénicie puis de l'Empire romain. L'invasion musulmane mettra un terme à la production de vin, mais pas à la culture de la vigne pour la consommation de raisins de table et de raisins secs.
Ensuite, c'est l'épidémie de phylloxéra en France qui amènera les colons à replanter de manière intensive des cépages très variés. L'essor qui en résulte dans les années 1890 aurait notamment poussé à l'institution de lois de traçabilité, préfigurant les appellations d'origine(1).
L'Algérie est alors une colonie française depuis 1830. Son vignoble va connaître une expansion considérable, allant jusque près de 400 000 hectares de vignes dans les années 1930, et 18 millions d'hectolitres produits, faisant de l'Algérie le plus grand exportateur de vin de l'avant-guerre. Cette situation développera les complémentarités entre le marché français et le vignoble algérien jusqu'à l'indépendance en 1962. Les vins sont alors régis par la législation française et ont bien souvent le statut de Vins de Qualité Supérieure.
Le travail de la vigne à Cherchell et les vendanges à Oran
Après l’indépendance, avec la réduction des importations françaises, le pays se retrouve en sur-production. L'économie nationale se focalise alors sur l'industrie, le vin devenant un produit « tabou ». Une politique d'arrachage est menée, ne laissant que 25 000 hectares pour le raisin de cuve.
Aujourd'hui le vignoble algérien revit, il avoisine les 70 000 hectares. Les efforts entrepris pour améliorer la qualité des vins portent leur fruit. Et bien que la surface de vignes se soit fortement réduite, l'Algérie conserve une place importante dans le monde du vin.
Depuis 1968, l'Institut de la Vigne et du Vin (I.V.V.) a pour mission la délimitation des zones optimales de production, la déterminiation de la politique viticole nationale et de l'attribution des labels de qualité.
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